Aujourd’hui l’écologie est tendance et s’invite partout dans notre quotidien. Il n’est pas rare d’organiser les grands évènements de la vie comme les mariages, les baptêmes, les communions de manière éco-responsable. Mais un des évènements de la vie auquel on pense beaucoup moins en matière d’écologie, c’est la mort, nos propres funérailles… Des funérailles écologiques, un meilleur respect de l’environnement.
Nos cercueil assez peu diversifiés ont un impact sur l’environnement
L’idée d’obsèques écologiques n’est pas nouvelle outre-Atlantique et dans certains pays européens voisins. Prolonger l’engagement individuel de chaque citoyen à diminuer au maximum son empreinte écologique sur la planète. Même après la mort, est une idée qui émerge progressivement chez de plus en plus de personnes. Le nombre mondial annuel de décès avoisine les 60 millions. Nos pratiques funéraires, nos cercueils assez peu diversifiées selon les pays (Cliquez sur le lien Part.1), les coutumes ou les croyances de chaque peuple, ont un impact certain sur notre environnement.
Premier « cimetière naturel » en France pour un repos éternel « écolo et pas cher ». Ni marbre, ni fleur artificielle. Le « cimetière naturel » de Souché, est conçu par la Ville de Niort (Deux-Sèvres). Il est un modèle original de repos éternel écologique et peu coûteux.
Un cercueil en mycélium et en copeaux de bois
A Niort dans les Deux-Sèvres à l’entrée de cette nécropole inhabituelle, sanctuaire de biodiversité, une citation du botaniste Gilles Clément: « Pour faire un jardin, il faut un morceau de terre et l’éternité. Il s’agissait de créer un environnement différent, où les défunts seraient rendus à la terre, naturellement ». Le lieu a été pensé pour minimiser l’empreinte écologique et faire le lien entre défunts, visiteurs et la nature.
En -Grèce la terre est une ressource précieuse et force est de constater que le pays exige désormais le recyclage des concessions dans les cimetières, une funèbre affaire.
A Hong Kong les morts sont transformés en diamants
Face au manque de place dans les cimetières, les morts sont transformés en diamants à Hong Kong. Le prix exorbitant des tombes pousse également la population à se tourner vers des solutions alternatives. Comptant près de 7 000 habitants au kilomètre carré, Hong Kong est l’un des endroits les plus dense au monde. Avec une telle densité, la ville n’a pas seulement du mal à abriter les vivants, mais également les morts. Pour pallier à ce problème, la société Algordanza propose de transformer les morts en diamant. Une solution pratique, mais suscitant la réticence des personnes attachées à la culture, aux coutumes très prégnantes encore dans cette partie du globe.
Le chercheur de l’université de technologie de Delft, Bob Hendrikx, et sa start-up Loop ont créé le « Living
Faisant ainsi du cercueil un « recycleur de la nature
Quant à savoir comment c’est possible, l’inventeur a expliqué que le mycélium qui est l’appareil végétatif d’un champignon qui pousse généralement sous terre. Il accélère notamment, la décomposition des polymères biologiques. Pour nourrir le champignon en sécrétant des enzymes. Ainsi, le mycélium facilite la décomposition tout en neutralisant les toxines. Tout en libérant du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, faisant ainsi du cercueil un « recycleur de la nature ». Le mycélium est constamment à la recherche de déchets comme le pétrole, le plastique, les métaux, et autres polluants. Puis il les convertit en nutriments pour l’environnement.
« Ce cercueil signifie que nous nourrissons réellement la terre avec nos corps. Nous sommes des nutriments, pas des déchets », a-t-il ajouté. Par ailleurs, il est également possible d’aller encore plus loin dans la transition écologique d’un décès. L’inventeur a expliqué que des graines peuvent y être ajoutées. Afin que le défunt ou ses proches puissent choisir quelle plante il va devenir après sa mort. Les premières funérailles avec le cercueil ont eu lieu la semaine dernière après plusieurs mois de perfectionnement.
Ce cercueil signifie que nous nourrissons réellement la terre avec nos corps
À seulement 26 ans, Hendrikx est plutôt fier de sa création. C’est la première en son genre. L’inspiration pour le Living Cocoon lui est notamment venue lorsqu’il a présenté un concept de maison d’habitation vivante lors de la Dutch Design Week 2019. Quand quelqu’un lui a demandé ce qui se passerait si le corps de sa grand-mère était laissé à l’intérieur de la maison. Il a eu un déclic. J’ai pensé que se passerait-il si nous, les humains, commençons à ne plus travailler avec des matériaux morts, mais avec des matériaux vivants ? Nous deviendrions non seulement moins parasites. Mais nous pourrions également commencer à explorer les propriétés des matériaux « humains »»
Hendrikx a étroitement collaboré avec l’Université de Delft et les coopératives funéraires CUVO et De Laatste Eer pour la conception, la production et la commercialisation de son invention. Le concept est encore à améliorer parce que sa fabrication est assez lente, diminuant ainsi la disponibilité du produit pour les clients. Pour l’instant, le cercueil est uniquement vendu par les deux services funéraires pour 1 500 euros pièce. Un prix plus abordable que les cercueils traditionnels. Jusqu’à présent, les entreprises ont réussi à vendre environ une dizaine de cercueils. Mais Hendrikx est confiant quant à la réussite financière de son projet.
« Les Papotes Mystiques » et Médiations et Soin Guérisseur