Banksy souhaite plus que tout garder l’anonymat oeuvres Part 2

Utilisant des techniques originales et peu utilisées. Force est de constater qu’il s’emploie à donner vie à ses personnages dessinés préalablement en pochoirs. Et par ailleurs, il les  unit avec des items hors contextes, voire pratiquement anachroniques dans certains cas. Bien sûr, ses oeuvres ne s’arrêtent pas uniquement au street art  (Cliquez sur le lien Part.1). Il réalise aussi des peintures sur canevas et sculptures dans la même optique : Chambouler la conscience collective et frapper fort sur la politique, les faits de société, l’actualité, la guerre, et le non-sens.

Cela dit, il n’existe aucune limite pour lui. L’homme qui a pour mission d’afficher un message clair et percutant par le biais de son travail, entre notamment par effraction dans les musées d’art les plus courus du monde, sans que personne ne puisse se douter de sa présence. Il n’y commet aucun vandalisme, aucun méfait. Il y accroche tout simplement ses oeuvres incognito. Ces créations qui sont pour la plupart des reproductions de grands tableaux de ce monde, re-visitées par lui et au goût du jour. Fait cocasse : bien souvent le personnel de ces musées ne s’en rendait pas compte avant quelques jours.

Il y accroche tout simplement ses oeuvres incognito

Banksy se joue de la société, à croire qu’il a travaillé l’invisibilité. Un homme pour qui les limites se doivent être transcendées. C’est pour lui un défit de les dépasser, l’une après l’autre avec classe. Un homme qui a le sens de l’humour. Caustique, il fait un pied de nez en permanence aux limitations imposées. Cet être hors du commun est notamment très inspirant et un modèle à suivre pour bon nombre.

J’avais un ami entre 1982 et 1986, un Français qui vivait à New-York à Soho ou en limite de Bowery, si ma mémoire est bonne. Michel, un peintre : les murs de son appartement était teintés en noir…

Tu aimais aussi, beaucoup le rouge à  l’époque. Je me souviens, que tu étais du signe du Scorpion. Tu travaillais la peinture à l’huile. Avant-gardiste, certains soirs tu faisais des campagnes d’affichage illégales de tes oeuvres la nuit. Je t’avais même accompagné une fois. Tu ne t’es jamais fait prendre. Tes toiles illustraient les murs de la ville, quelques jours puis disparaissaient. Tu avais déjà cette envie d’exposer, de t’imposer de cette « façon sauvage » dans la city. Es-tu Banksy, Michel? Tu collerais bien à ce personnage. Cette pensée vient de me traverser l’esprit.

Des campagnes d’affichage illégales de tes oeuvres la nuit

A l’époque tu devais faire des petits boulots pour survivre, et  j’espère  que mon inspiration ce matin est juste et qu’aujourd’hui tes toiles se vendent des petites fortunes. Et si seulement c était vrai. Tu avais une grosse moto rouge et je me souviens un jour dans Harlem, nous nous étions arrêtés dans une rue, pour une raison oubliée aujourd’hui. Et puis nous avons vu « trois grands et gros noirs d’Harlem » approcher vers nous, l’un d’entre eux un a même dit « nice toy ». Ils avançaient doucement, comme s’ils étaient certains qu’ils obtiendraient cette moto. Nous étions deux Français à Harlem, à une époque où le quartier était interdit. Et tu n’arrivais pas à re démarrer ton engin. Et ces hommes approchaient, la tension était palpable…

Un sourire sur les lèvres, comme s’ils pensaient déjà obtenir ce joli jouet. J’étais morte de peur. D’ailleurs mon coeur battait la chamade, et je ne sais si tu jouais ou si réellement la moto faisait des siennes. Et au dernier, moment nous avons enfin re-démarré. Tu lui ressembles, Michel en tout cas, la vie près de toi était palpitante. Oui nous avons passé notamment, des moments intenses ensemble. Chapeau bas l’ami, j’ai souvent pensé à toi. Si tu tombais sur cet article fais-moi signe, je saurai sans soucis, respecter ton anonymat.

Barbapapa