Jacques Prévert contre la connerie, la religion, la pollution Part.2

Prévert est bien plus qu’un poète pour écoliers

Surréaliste inclassable, en bon Verseau, Jacques Prévert est authentique, et n’aime pas le plagiat. Il revendique sa vision des choses. Le mouvement l’intéresse jusqu’à un certain point. Le surréalisme lui permet de voir la vie sous un nouvel angle, ce qui l’enchante. Anarchiste de cœur, Prévert se disait « rêveur » ou « artisan » plutôt que « poète ». C’était un homme  antimilitariste et anticlérical. Bousculeur corrosif et malicieux des idées toutes faites et de toutes les formes de domination, Prévert est bien plus qu’un poète pour écoliers.

Souvent cantonné dans son rôle de poète amoureux, Jacques Prévert qui détestait les hommages, a vécu en homme irrévérencieux, témoin attentif de son époque, contre la guerre, la « connerie », la religion, la pollution, le sexisme, pour Angela Davis et les « étranges étrangers ».

Par ailleurs, politiquement ce mouvement lui correspond (Cliquez sur le lien Part.1) et il le rejoindra en 1925, un passage rapide. Sa personnalité sans concession s’affrontera à celle d’André Breton. C’est un insoumis pacifiste, génial colleur de mots et d’images, en avance sur son temps. Très engagé, il n’a jamais été encarté à aucun parti. Et notamment revendique une liberté de penser indépendante de tout et pour tout le monde. Il les quittera en 1929 non sans un certain fracas. En emportant avec lui pléthore de trésors de fantaisie qu’il a découvert avec eux et qu’il fera sien.

Jacques Prévert a été témoin attentif de son époque, contre la guerre, la « connerie », et la religion

Jacques Prévert est notamment le scénariste et dialoguiste de grands films français des années 1935-1945, ami de JeanRenoir. Il sera l’auteur des plus célèbres avec : « Le Quai des brumes », « Le jour se lève », « Les Visiteurs du soir ». La liste est longue : « Les Enfants du paradis » et « Les Portes de la nuit » de Marcel Carné. Et pour finir : « Le Crime de Monsieur Lange » de Jean Renoir, « Remorques et Lumière d’été » de Jean Grémillon.

Pendant la guerre, il protège ses amis juifs, le décorateur de cinéma Alexandre Trauner et le musicien Joseph Kosma qui, grâce à lui peuvent poursuivre leur travail. Notamment ses poèmes sont mis en musique par Kosma dès 1935. Pour le coup, il écrit aussi des sketchs, des chœurs parlés pour le théâtre et des chansons.
A partir des années 1940, il à réalisé de nombreux collages qui constituent pour lui une autre forme de poésie. Par ailleurs, il écrit des pièces de théâtre. Sa fille Michèle naît en 1946. Puis il épouse Janine Tricotet en 1947.

« Les Papotes Mystiques » et Médiations et Soin Guérisseur