Nous serions de plus en plus à souffrir de coulrophobie
En 2014 un phénomène tout droit venu des Etats Unis s’empare de l’Europe, déguisés en clowns sanguinaires, des adolescents s’amusent à effrayer les passants. D’où le nom de coulrophobie, un phénomène qui s’appuie sur l’image glaçante du clown maléfique. Personnage effrayant popularisé par la littérature et le cinéma. Mais quel rapport entre ce personnage effrayant et le clown de notre enfance. Et pourquoi les clowns censés amuser les enfants continuent à hanter leurs cauchemars. Nous serions de plus en plus nombreux à souffrir de colorophobie la peur des clowns.
Pourtant le clown est partout et son image est double. Celle du clown sanguinaire et celle du clown marrant personnage incontournable du cirque. Ludor Citrik allias Cédric Paga est un clown bouffon qui depuis 15 ans questionne les arts clownesques. Nous pouvons notamment le retrouver dans dans l’extrait du câlin de : « Je ne suis pas un numéro ». Qui force est de constater dévoile la complexité des rapports humains, en explorant, entre autres, le terrain des conflits intérieurs, en passant par la coulrophobie.
Le terrain des conflits intérieurs, en passant par la coulrophobie
Après des études de lettres, depuis 1993, le théâtre, la danse et le cirque sont les domaines dans lesquels Cédric Paga s’engage dans son métier- passion. En 2000, il donne corps à « Ludor Citrik », un auguste complexe qui s’émancipe de l’aseptisation qui touche cette figure qui s’est développée au cirque Il porte néanmoins en lui une exubérance propice à l’extériorisation des humeurs mais peu compatible avec la « bien-pensance ». « Ce personnage est, pour moi, un instrument pour multiplier les points de vue, confie-t-il, pour aller dans les méandres du cerveau, jouer avec les paradoxes, et finalement explorer l’humain. »Ludor Citrik « trimbale » sa silhouette dans les aventures que lui offrent : « Je ne suis pas un numéro » (2003), « Mon pire cauchemar » (2007), ainsi que « Exsquize » (2008).
Ces créations sont le résultat d’un travail d’écriture qui laisse place probablement à une part d’improvisation qui consiste essentiellement à incorporer l’imprévu dans la création (Cliquez sur le lien, un article sur « Le cirque du soleil » Part.1). L’artiste s’exprimant sur la relation qu’il établit avec le public déclare : « C’est en commençant à écrire que j’ai su que l’important était de faire croire à l’improvisation : intégrer l’inattendu comme si c’était attendu ».
Ils investiguent sur nos peurs et notamment celles liées à la coulrophobie
Ludor Citrik cohabite également avec quatre auguste, dans « La Maison des clowns », après avoir investi « Le Pont » (2008). Ces projets initiés par la metteur en scène Giovanna d’Ettore permettent de plonger les clowns dans l’univers du quotidien. Ils proposent des réponses aux questions qui envahissent le banal ordinaire. Chacun, conforme à l’image qu’il s’est forgée, explore les sentiments et les émotions qui peuvent naître de cette promiscuité. Et au risque de me tromper, ils investiguent sur nos peurs et notamment celles liées à la coulrophobie.
« Les Papotes Mystiques » et Médiations et Soin Guérisseur