Marine Le Pen Emanuel Macron qui l’emportera débat d’entre deux tours

Ce soir il y a le rituel débat d’entre deux tours

Ce soir il y a le rituel débat d’entre deux tours. Nous sommes notamment cinq ans après 2017. Un bilan pour Emmanuel Macron qui a tendance à occulter toutes ces confrontations musclées de ces dernières années. Les gueules cassées des GJ, le confinement, l’imposition des vaccins, du Pass vaccinal font tâche. Beaucoup de français n’ont pas une mémoire de poisson rouge. Ces traumatismes, cette violence, cette condescendance n’ont pas été oublié.

Marine Le Pen diabolise toujours autant , elle a beau avoir réformé tant de fois son parti, Néanmoins les français n’aiment pas l’extrême droite. Il y a des points positifs, bien évidemment dans ce qu’elle défend. Il y aussi le spectre de son père qui en effraie toujours plus d’un. Bon nombre de ceux qui la rejoindront dimanche, ne veulent plus de Macron, de son autorité, de son impossibilité à faire des compromis. C’est un homme qui porte une violence, un autoritarisme qui fait peur.

Nos deux candidats se sont préparés à un débat d’entre deux tours de bonne tenue

Son point de vue sur la vaccination obligatoire le dessert probablement. L’hôpital aux abois. Bon nombre de professionnels de santé qui ont préféré la précarité à la vaccination. Alors qu’aujourd’hui après plus de 2 ans de pandémie, nous avons un recul, de l’eau a coulé sous les ponts. Et pour bon nombre de français, cette vaccination ils n’en veulent pas. Ils n’ont pas envie que leurs jeunes enfants soient dans cette obligation dès l’âge de 2 ans. J’entend souvent à la radio lorsque je suis en voiture ce slogan qui m’effraie. Le ministère de la santé et de la solidarité encourage les femmes enceintes à se faire vacciner pour ne pas mettre au monde de grands prématurés. Comme s’il y avait un rapport, comme si l’injection anti covid, qui n’est pas un vaccin, n’avait pas de conséquences sur la mère comme sur l’enfant… Macron a beaucoup joué sur la peur.

Le pays va mal et si Le Pen se sert du bilan du président sortant, je crois qu’elle a des chances de marquer des points ce soir.
Il est vrai qu’Emmanuel Macron sera sur la touche car ces cinq années ont divisé les français. Son bilan a été catastrophique. Beaucoup se sont appauvris, l’inflation, l’explosion de l’énergie après plus de 2 ans de pandémie. C’est vrai que l’époque n’a pas été facile, j’en conviens.

Ce soir pendant ce débat d’entre deux tours, le naturel est revenu au galop chez Emmanuel Macron

Nos deux candidats se sont préparés à un débat entre deux tours de bonne tenue. Deux conceptions de qui vont s’opposer avec deux visions de la France tout à fait différentes. Macron veut continuer à soutenir une Europe forte. Notamment, depuis une semaine il parle d’écologie, pour attirer cet électorat à lui. Marine Le Pen veut sortir la France de l’Europe, là aussi elle peut avoir une audience.
Il est vrai que cette semaine, ils n’ont cessé de s’invectiver chacun à sa façon dans leurs meetings. Un jeu politique de surcroît, affrontant avec des arguments très précis son adversaire, nous verrons si le naturel reprend le dessus.

Ce soir, pendant ce débat d’entre deux tours, le naturel est revenu au galop chez Emmanuel Macron. Il a été irrespectueux, condescendant comme à son habitude interrompant et coupant souvent la parole à son adversaire. Marine Le Pen a été désarçonnée au début sur deux thèmes importants le pouvoir d’achat et l’international où le président sortant a pris l’avantage sur elle. Soit car avec ces 5 ans de gouvernance, il a eu l’occasion de s’entraîner à ces rixes. Il l’a attaqué de plein fouet et elle a semblé vaciller. Puis après un temps, elle a réagit sur des points précis  et légitimes.

Au cours de ce débat d’entre deux tours, elle aurait pu critiquer davantage le bilan de son adversaire

Au cours de ce débat d’entre deux tours, elle aurait pu critiquer davantage le bilan de son adversaire, de ces 5 années à la tête de notre pays. Elle a semblé anesthésiée alors que ce débat d’entre deux tours était une date importante pour se positionner. Je l’ai trouvé très en retrait. Comme si elle ne voulait surtout pas rentrer dans le conflit. Comme si elle avait enfilé une attitude présidentiable. Un costume d’une femme qui se maîtrise qui ne fait pas de fausse note. Dimanche soir nous verrons si ce changement d’attitude de sa part a eu raison d’être.