En paix avec soi, ôter les voiles de l’illusion périphérie

Je ne suis pas le corps, je ne suis pas le mental, je ne suis pas la périphérie…

Qui a déjà vécu une rupture d’une intensité qui emporte tout sur son passage, telle une tornade et qui se retrouve face à lui-même dévasté. A besoin d’écrire, de libérer ce qu’il ressent au plus profond de son être. Être témoin de ce déchaînement. Tout faire pour s’aimer, malgré les larmes qui inondent son visage, se répétant inlassablement je ne suis pas le corps, je ne suis pas le mental, je ne suis pas la périphérie…

Oui je m’étais construit une relation qui ne me comblait pas et je m’y accrochais. Encouragée pas cet homme qui a toujours mis un pied sur la pédale de frein. Il m’aura fallu attendre 66 ans pour comprendre qu’un homme qui rechigne, qui a des peurs, n’est pas amoureux point barre…

Descente aux enfers, je lui avais demandé de me protéger et certaines paroles résonnent encore comme des couperets. Me suis-je trompée à ce point ? Il y a des moments où tout bascule, il est important de ne rien retenir. De laisser couler les larmes, d’hurler sa colère, de l’accompagner, de ne pas fuir et de comprendre qu’il n’y a rien à comprendre.

De passer de la périphérie au centre de l’être demande du courage

L’enfant intérieur est blessé, il doit admettre un rejet de plein fouet qu’il ne mérite pas. Ouvrir son coeur est dangereux car c’est donner à l’autre le pouvoir de vous mettre à terre et c’est pourquoi bon nombre d’entre nous ne s’y aventurent pas. Passer de la périphérie au centre de l’être demande du courage… C’est une belle mise à mort, en un instant vous vous retrouvez terrassé, tout s’est effondré. Il ne reste plus que vous et l’autre s’en sort avec une révérence. Il reprend sa liberté, il a un coup de cœur ailleurs et vous relègue aux oubliettes. Qu’il vous prenne dans ses bras comme un père et avec beaucoup de douceur et qu’il vous cajole. Il a pris néanmoins sa décision… Et vous savez que pendant qu’il est avec vous, il est déjà ailleurs…

Pour illustrer ce que je veux exprimer notamment sur  le centre et sur la périphérie

L’illusion :  Comment croire en une relation qui n’est que projections, qu’imagination et malgré tout, certains s’y engouffrent avec force. Et qu’importe l’âge, on s’y jette corps et âme. Ces êtres sont probablement aveuglés. Et force est de constater qu’ils ont besoin de cette intensité, pour ressentir le vivant en eux palpiter à nouveau… Pourquoi ce manque de clairvoyance ? Pour s’échapper d’une déprime profonde, d’un manque d’amour pour sa personne… Au risque de me tromper lorsque nous nous jetons corps et âme dans des relations erronées. C’est qu’une partie de nous sait que nous descendrons inévitablement de notre nuage.

Alors que lorsqu’on appuie sur la pédale de frein, que l’on tergiverse, que l’on rechine… La plupart du temps, on sait pertinemment que cette relation qu’on refuse nous met en « danger » . Car elle peut nous ouvrir à une forme d’amour que nous ne connaissons pas encore. Et ce que nous ne connaissons pas nous fait peur.  Osho a diffusé un texte magnifique en voici quelques lignes pour illustrer ce que je veux exprimer notamment sur  le centre et sur la périphérie.

Au départ de la relation, seules les périphéries se rencontrent

Au départ de la relation, seules les périphéries se rencontrent. Mais si la relation croît en intimité, devient plus proche, devient plus profonde, alors peu à peu, les centres commencent à se rejoindre. Lorsque les centres se rejoignent, c’est ce qu’on appelle l’amour. Lorsque les périphéries se rencontrent, cela s’appelle faire connaissance. Vous prenez contact avec l’autre, de l’extérieur, juste à partir du bord : vous faîtes alors connaissance. Fréquemment, vous vous mettez à appeler votre rencontre amour. Vous êtes alors dans l’erreur. Faire connaissance n’est pas aimer.

L’amour est une chose très rare. Rencontrer quelqu’un en son centre, c’est passer soi-même par une  révolution, car si vous voulez rencontrer quelqu’un en son centre. Il vous faudra notamment lui permettre d’arriver, lui aussi, à votre centre. Il vous faudra devenir vulnérable, absolument vulnérable, ouvert. C’est risqué. Laisser arriver quelqu’un à votre centre est risqué, dangereux, car vous ne savez pas ce qu’il va vous faire. Et une fois tous vos secrets connus, une fois votre intimité dévoilée, une fois que vous êtes complètement exposée, que fera-t-il ? Vous ne le savez pas. Et la peur est là. C’est pourquoi nous ne nous ouvrons jamais.

Vous n’êtes pas votre périphérie. En réalité, la périphérie est la frontière où vous finissez

Une simple rencontre et nous pensons que l’amour est arrivé. Les périphéries se touchent et nous croyons que nous sommes rencontrés. Vous n’êtes pas votre périphérie. En réalité, la périphérie est la frontière où vous finissez, c’est la palissade qui vous entoure. Ce n’est pas vous ! La périphérie est le lieu où vous finissez et où commence le monde. Même des maris et des femmes qui auraient vécu ensemble depuis de nombreuses années peuvent être des étrangers, ils ne se connaissent pas l’un l’autre. Et plus longtemps vous vivez avec quelqu’un, plus vous oubliez complètement que vos centres sont restés inconnus.

Nous devons guérir ces chaines de répétition qui  nous viennent de nos arbres généalogique. L’humain a peur de l’amour. Il a peur de ce qu’il ne connait pas. Et si l’on regarde nos ascendants, trop souvent, ils n’ont pas été aimé comme ils auraient voulu l’être. Ils nous ont transmis ce qu’ils n’ont pas reçu, la part du pauvre… Et cette construction est probablement transmise de générations en générations. Mais ça n’est pas de l’amour. Pour aimer il faut s’aimer… Et peu de personnes s’aiment vraiment. L’autre est un miroir sur lequel nous y mettons tout et son contraire

On ne construit pas un bonheur sur des cimetières de relations échouées. On prend le temps nécessaire de comprendre, de faire un bilan honnête, avant de s’ouvrir à une nouvelle personne qui ne sera pas vu, tant que le deuil affectif n’aura pas été fait.