Le Pr Sinha promesse et course folle pour sauve le Gange Part.2

 
Sadhguru a parcouru en effet cette année neuf milles kilomètres tout en faisant 146 conférences en trois semaines pour informer la population et les dirigeants, s’associant au travail du (Cliquez sur  le lien Part.1) Pr. Sinha. Une goutte d’eau dans cette destruction massive au quotidien. Le Gange a besoin notamment de saints hommes, et de saintes femmes pour le sauver et toute belle âme est bienvenue.

 
Le Premier ministre Narendra Modi et Amma se sont entretenus par ailleurs par visioconférence des modalités à mettre en œuvre afin de poursuivre les initiatives environnementales d’hygiène et de propreté dans le pays. Ce projet s’appelle Swacchta Hi Seva.Des fidèles ont commencé à nettoyer une bande côtière de 16 km, une belle initiative à saluer.

 
Je vais vous raconter une histoire que racontait parfois Alejandro Jodorowsky. L’histoire du vieil homme et de sa petite cuillère. En Asie dans petit un village où le soleil était caché par une très haute montagne, un sage décida un jour de la déplacer. Armé d’une petite cuillère jour après jour, il se rendait sur le lieu de son nouveau travail avec cette mission qu’il s’était donnée alors. Tous les villageois mirent en doute la clarté de son esprit, et se moquaient de lui.

Mais lui n’écoutait pas leurs railleries ni leur manque de foi. Et le jour où le soleil commença a répandre sa douce lumière sur le village, il fut honoré, et porté au nues. Et notamment, il devint un exemple pour toutes ces personnes qui subissent leur vie au quotidien. La morale de cette histoire, nos pensées et notre volonté sont créatrices. Il n’y a pas de limites, seule la foi peut déplacer des montagnes…

 
Dix ans après notre rencontre avec le Pr Sinha, nous retournons sur le fleuve, les choses ont bien changées. Programmé, Héritage nationale depuis 1985, le Gange, se voit aujourd’hui pillé de ses faibles richesse naturelles.L’état de santé de « Mama Ganga » s’est détérioré probablement en raison de du changement climatique. La fonte des glaciers himalayen a entrainé une baisse de la température de l’eau, un refroidissement fatal pour les poisons. Le marché de Patna ne ressemble en rien à ce que nous avions vu il y a dix ans. Les pêcheurs aujourd’hui sont au chômage technique. Ils sont d’ailleurs en voie de disparition.

 
A 80 km de Patna le Pr Sinha nous emmène dans un autre port de pêche. Le sable a remplacé les poissons. Sans considération notamment pour la faune et le flore, les fonds du Gange sont raclés sans vergogne. A Dorgange le sable est devenu de l’or précieux, le grain se ramasse à la pelle pour deux dollars par jour. Comme partout dans la pays d’ailleurs, la population est en progression. Un milliard trois cent mille habitants qu’il faut loger.Le travail sur les rives du Ganges se transforme alors en véritable chantier. Vingt mille personnes oeuvrent ainsi chaque jour au pied d’un fleuve à l’agonie. Force est de constater qu’à petit feu « Mama Ganga » s’éteint. Au nom d’un progrès économique qui en effet gagne le monde entier. Une bien triste réalité. Malgré les efforts titanesque encore déployé par le Pr Sinha pour tenir sa promesse, certains jours la réalité le rattrape. Fidèle à se promesse il continue donc inlassablement ce travail avec l’impression de se battre contre des moulins à vent, comme le vieux sage.