Maïwenn femme et réalisatrice engagée Part.2

Maïwenn n’a pas eu une enfance comme tout le monde

Maïwenn n’a pas eu une enfance « comme tout le monde », en effet. Dès l’âge de six ans a été « trainée » sur les plateaux de cinéma par sa mère. Alors qu’elle joue à l’âge de 6 ans, auprès d’Isabelle Adjnani dans  » L’été meurtrier » en 1983 (Cliquez sur le lien, un article sur Isabelle Adjani) . Elle n’a ni fierté, ni reconnaissance, ni amour, ni soutien de la part de ses parents. Elle a grandi comme elle le dit  : « Sur une planche pourrie avec un père violent et une mère absente de leur appartement, avec en charge ses frères et soeurs ».

Adolescente Maïwenn se sent mal dans sa peau, peu intégrée, jamais invitée aux booms, en décalage. En 1990 à treize ans, elle envoie sa photo au journal  » 20 ans  » pour un concours. Elle gagne et ce concours va lui permettre de changer complètement sa vie, sa façon de se percevoir entre autres. En fait, elle avait besoin de ce déclic, les autres l’ont ressenti. Et notamment, quelques mois après elle rencontrera Luc Besson.

Encouragée par sa professeure de théâtre Corine Blue à réaliser, durant un cours, une improvisation sur sa mère. Elle se lance dans l’écriture d’un  » One-woman-show  » en grande partie autobiographique :  » Le Pois chiche ». Qu’elle interprète notamment au Café de la Gare. Elle se prend au jeu dans tous les sens du terme. Et au bout de quelques mois, elle faisait salle comble.

Maïwenn fait la connaissance de Luc Besson lors de la cérémonie des Césars

En 1991, Maïwenn fait la connaissance de Luc Besson lors de la cérémonie des Césars, (Cliquez sur le lien Part.1) alors qu’elle est âgée de 14 ans. Le couple se marie l’année suivante et, le 3 janvier 1996, elle donne naissance à une petite fille, Shanna. Elle tient un petit rôle dans Léon, dont elle réalise le making-off, et interprète le personnage de « la Diva Plavalaguna dans  Le Cinquième Élément ».

Elle n’a jamais voulu jouer pour Besson et force est de constater que quand l’actrice choisie ne peut assurer le rôle, Maïwenn accepte « contrainte et forcée » de tourner pour lui.

En 1996, sur le tournage du Cinquième Élément, Luc Besson la quitte pour Milla Jovovich. Elle fait alors une dépression nerveuse, devient boulimique, alcoolique et toxicomane, n’a plus ni compte en banque ni numéro de sécurité sociale, vit de publicités, devient assistante de Smaïn puis de Jean Paul Gaultier et fait des traductions français-anglais.

Elle se marie en décembre 2002 (soit sept mois après leur rencontre) avec l’homme d’affaires Jean-Yves Le Fur, avec qui elle aura un autre enfant, Diego, né en juillet 2003. Le couple se séparera en 2004.

En 2006, Maïwenn sort son premier film autobiographique : « Pardonnez-moi »

En novembre 2006, Maïwenn sort son premier film autobiographique : « Pardonnez-moi ». Elle est citée aux Césars en 2007 pour le meilleur espoir féminin et du meilleur premier film. Elle réalise son deuxième long-métrage  » Le Bal des actrices » . En 2009, aux allures de comédie musicale, sur la face cachée des actrices. Un film intimiste, qui va bien probablement avec son besoin de profondeur, de dévoiler ce qui est d’habitude passé sous silence.

Son troisième film en tant que réalisatrice,  » Polisse « ,  où elle joue aux côtés de Karin Viard, Marina Foïs et Joey Starr a pour cadre le quotidien de la brigade de protection des mineurs de Paris. Il obtient par ailleurs le prix du Jury au festival de Cannes 2011 et remporte un succès en salles en France. Maïwenn et Joey Starr, couple à l’origine purement fictif dans Polisse, entament en 2010 une véritable histoire d’amour. Le film reçoit le prix Henri-Langlois 2009 de la « révélation ». Puis pour Polisse et Mon roi, deux fois encore on lui attribuera le prix de meilleure réalisatrice. Elle présidera le jury pour l’attribution du prix Cartier du Festival de Deauville 2009 et remet la Palme au film  » The Messenger « .

Maïwenn est l’égérie publicitaire de la marque Chanel en 2012

En juin 2012 elle est l’égérie publicitaire de la marque Chanel, choisie par Karl Lagerfeld, avec Brad Pitt. Fin 2015 elle sort alors son quatrième long-métrage en tant que réalisatrice, « Mon roi », avec Emmanuelle Bercot (qui décroche le prix d’interprétation féminine du Festival de Cannes) et Vincent Cassel dans les rôles principaux.

Une carrière où notamment, dès le début elle ne passe pas inaperçue. Son travail est reconnu, et même primé. Nous n’avons pas fini d’être interpellé par cette femme qui voue sa vie au cinéma. Un bel l’avenir l’attend, je lui souhaite moult succès encore.

Maïwenn femme et réalisatrice engagée Part.1