En 1929 c’est le moment pour Breton de rebondir avec la parution du second manifeste du surréalisme
En 1929 c’est le moment pour Breton de rebondir avec la parution du second manifeste du surréalisme. Et notamment de se diriger vers le militantisme politique, en effet il lit Max, Engels. La dimension politique ainsi que l’engagement de l’homme occupent son esprit. C’est aussi une façon pour lui de régler ses comptes et de faire le point sur ces cinq dernières années. Et c’est à partir de ce moments que les « exclus » le sacrent ironiquement de « Pape du surréalisme ». Les années qui suivirent Breton ne cesse de se heurter à la défiance du parti communiste à son égard qui entrainera in fine une rupture avec celui-ci en 1935.
En 1938 il invite Frida Khalo à venir exposer sa peinture à Paris (cliquez sur le lien un article sur Frida Khalo).Elle n’aime pas Paris, ni les surréalistes qu’elle n’hésitera pas à critiquer. Elle est provocante, va au bout de ses envies, passions, et d’ailleurs n’a pas peur d’afficher sa bisexualité.
De 1939 à 1946 il est alors à nouveau mobilisé. Force de constater qu’il est alors en zone libre. Il attend un visa et d’ailleurs pour passer le temps avec ses compères. Ils publieront « Cadavre exquis et le Jeu de Marseille ». Il est toutefois dénoncé comme anarchiste dangereux et emprisonné sur un navire durant 4 jours. La censure de Vichy interdira la publication de l’Anthologie de l’humour noir et Fata morgana. Le 25 mars 1941, il embarquera pour New-York, et y arrivera le 14 juillet de la même année. Notamment il y retrouvera beaucoup d’intellectuels dont Marcel Duchamp avec qui il fondera la revue VVV. puis publiera « Arcane 17 . Il divorcera, se remariera avec Elisa. Ensemble ils visiteront les réserves indiennes du nouveau continent.
C’est là probablement qu’il rencontrera les écrits de Fourrier qui influenceront son travail des années durant. En 1946 il rentrera en France, avec quelques toiles haïtiennes dans ses valises d’un voyage à Port au Prince. Invité à la soirée d’hommage d’Antonin Artaud il prononcera les deux phrases célèbres « Transformer le monde et changer la vie ».
Un nouveau virage pour Breton en 1947 où il s’intéressa de près à l’Art brut
Un nouveau virage pour Breton en 1947 où il s’intéressa de près à l’Art brut, et en 1948 il participera à la création de la compagnie de l’Art Brut.
De 1953 à 1957 il travaille pour le Club français du livre la publication de cinq volumes de Forme de l’Art dont il écrira le premier tome: « L’Art magique ». Notamment en 1960 il organisera la 9 ème exposition internationale surréaliste « L’écart absolu » en référence à l’utopie fouriériste. Le 27 septembre souffrant d’une insuffisance respiratoire il est rapatrié de Saint-Cirq-Lapopie haut lieu du surréalisme où il vivait depuis 1951, et in fine, il mourra le lendemain. Sur l’épitaphe de sa tombe est écrit « Je cherche l’or du temps ». Un très grand poète français, une étoile s’est éteinte, et a disparu du ciel à tout jamais.
André Breton a dédié sa vie à défendre les travailleurs pauvres. Homme de gauche il a écrit ces quelques lignes pour traduire
le combat de sa vie: « Nous sommes animés d’aucune hostilité d’ascète contre le bien des bourgeois. Ce que nous voulons, c’est faire partager ce bien-être à tous ceux qui l’ont produit.
Nous affirmons comme un principe le fait que les ouvriers et les paysans constituent le fondement non seulement de toute richesse matérielle, mais de toute force sociale.
« Transformer le monde » avec Marx, changez la vie avec Rimbaud et refaire de toute pièce l’entendement humain avec Fourrier » : ces maximes devenues indissociables dans l’esprit d’André Breton, peuvent alors trouver à s’incarner et même à lui survivre.
« Les Papotes Mystiques » et Médiations et Soin Guérisseur