Marc Vella donner du sens à ce que nous vivons Part.5 fausses notes

De  la musique, des fausses notes et du sacré

Olivier : Goldman Saxe révélait que tout Wall Street tournait essentiellement sous cocaïne et avec des prostituées. On est déjà dans l’addiction, avec des gens qui ne sont pas capables de générer le sentiment amoureux, car ils sont perdus. Il leur faudrait une conversion spirituelle avec de  la musique, des fausses notes et du sacré. La musique porte l’âme, elle l’anime, on la voit voler sur les notes. Lorsque tu joues, des petits morceaux d’âme viennent te visiter. Quand je t’écoute je me dis que c’est l’arme absolue.

Marc : C’est l’arme absolue car on est dans la vibration, encore une fois dans cette posture du maître. Tu es un avatar, tu es un être de Lumière. Je n’exagère pas, tu es Cela. Il faut comprendre que les maîtres incarnés qui sont venus, tels que Jésus, Babaji, Shiva, Marie et d’autres encore, sont venus nous enseigner. Ils ne sont pas venus nous dire adorez moi, priez pour moi, ils sont venus nous initier. Bien sûr qu’il faut les remercier pour cela mais à un moment donné il faut se mettre au travail et cette crise qui est là, nous dit réveilles toi.

C’est le moment, tu n’as pas 10, ou bien 20 ans devant toi, c’est maintenant. C’est aujourd’hui. Comprends que tu es un maître et c’est fondamental. Je fais une quinte, je pars des axes comme tous les maîtres, la quinte est notre fondation. Je joue des notes et quand il y a des fausses notes c’est comme si je revenais à la maison. Chaque fois que je reviens à la maison, tout s’harmonise. Alors, on se rend compte que ces fausses notes  honorent la vie, lui donnent du sens, nous permettent de progresser.

Quand il y a des fausses notes c’est comme si je revenais à la maison

Et ces fausses notes nous libèrent, elles nous permettent d’être heureux, vivants et joyeux.  Notre génie est dans les fausses notes. Et on nous a dit que c’est interdit alors qu’il y a juste à les vivre.  Il y a juste à revenir à la maison et à savourer les merveilleuses dissonances que nous harmonisons ensemble. Et ça, ça s’appelle l’amour.

Et tant qu’on sera en colère car il y a une dissonance, c’est que nous n’avons rien compris à la vie. Tu as fais si, tu as fait cela, il faut dire aux gens arrêtons de nous entre- tuer, tout va bien. Alors, on commence à rire en tendresse de nos travers. Et alors oui, aujourd’hui on est tous en train de se culpabiliser. Et après on s’étonne d’être malade, c’est inévitable, si on cristallise. Si je joue et que je fais une fausse note et qu’on m’arrête sans me laisser le temps de la résoudre, et que ça s’arrête là, et que l’on me met en prison et pendant 15 ans je reste  coincé là…

J’ai fondé l’école de la fausse note avec deux psychiatres

Un peu de bienveillance, montre moi comment on peut faire pour harmoniser, donnes-moi la clé. J’ai fondé l’école de la fausse note avec deux psychiatres car un des deux a fait un stage un jour avec moi. Et il m’a dit nous on est des escrocs, et toi tu soignes. Il est évident que ça lui appartient. Puis il m’a dit, encore,  j’ai envie de mettre certains de mes patients  dans ton école. Et durant un an à Genève  je recevais de 8 h du matin à 22h des patients durant une heure et demi, en fait je travaillais avec eux sur le comment réconcilier les gens avec leurs fausses notes.

Ils arrivaient à la séance plein de culpabilités,  de lourdeurs, et lorsqu’ils sortaient du cours ils étaient plus légers. Je devais harmoniser, accueillir et tu ne peux pas savoir lorsque l’on commence à apaiser les personnes, les choses se posent, et ça devient plus clair.

Si je joue et que je fais une fausse note et qu’on m’arrête sans me laisser le temps de la résoudre

C’est comme une sorte de distance qui se crée, un recul. Et tout d’un coup tout change, car on leur donne les clés et quand tu les fais jouer  et que tu leur montres. Il y a des personnes qui n’ont jamais joué dans leur vie, et là on voit les gens qui jouent et s’ils font une fausse note, ils harmonisent, tonale, dominante, jouis de ce qui sort de toi, ait l’audace de jouir de toi, ce quisort de toi est sacré (Cliquez sur le lien Part.2).

Tout ce monde a diabolisé ce qui sort de nous, alors que c’est sacré et même trois notes. On se rend compte que tout ce monde a diabolisé ce qui sort de nous jusqu’à mettre un masque. Quand on respire oh la la c’est terrible, ce qui sort de toi. Mozart nous le dit lorsqu’il écrit à sa cousine Hortense il lui explique comment il écrit la Messe en VI mineur et comment il reçoit la musique des anges.

Et comment ça va jaillir de lui et alors qu’il parle de jaillissement. Il lui dit ma chère Hortense, je te fais un pet, et j’espère qu’il sera solide. Et Mozart est probablement en train de nous dire que même un pet est sacré. Et ça rejoint tout ce monde qui s’occupe des handicapés, des êtres qui  lavent, qui  nettoient les personnes âgées qui ont de l’amour et oui ça sent mauvais et alors, et tout cela est magnifique. C’est toujours cette posture du maître où je me réconcilie, où tout ce qui sort de moi avec mes jaillissances intimes amoureuses et de ma jaillissance spirituelle, tout cela est sacré.

On voit les gens qui jouent et s’ils font une fausse note, ils harmonisent, tonale, dominante…

Olivier : Magnifique je pensais à Christian Bobin et à une de ses phrases, Mozart et la pluie. Marc : C’est  un ami, j’ai joué un jour pour son père.

Olivier :  Je vais te lire quelques phrases : Ce que nous appelons le moi est un costume d’Arlequin, composé d’histoires rapportées et d’étoffes empruntées, c’est un vêtement pauvre et mal cousu. Parfois il se déchire et va dans la folie et quand il tient c’est toujours par miracle. Nous ne sommes soudain fait d’une seule pièce que par la chance d’une voix qui nous appelle en nous aimant nommé d’amour fait venir l’unique au monde. L’amour est une matière plus dure que le diamant, donné par Mozart sans condition. Quand Mozart joue, donné par le silence, la solitude, la pluie et la lumière quand Mozart dort.

Marc : Et elle est donnée pour moi par ces maîtres d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs dont on ne parlera jamais, par les enfants quand on a 20 mains sur le piano et que ça joue, c’est cacophonique. Elle est donnée aussi par ce vieux dont je parlais tout à l’heure celui qui joue sa note et qui est émerveillé. C’est tellement simple, c’est le rendez-vous, la clé de tout, et commençons déjà par s’émerveiller de soi-même. C’est le mot de la fin.

Comment réconcilier les gens avec leurs fausses notes

Olivier : Et cette voix est formidable, il émane de ce que tu dis, une telle force, une telle énergie qu’on se dit que l’humanité va survivre. On va passer au travers, restons bien dans notre axe, ayons conscience de cela, restons unis. Ayons aussi plein de gentillesse, de compassion pour tous ces gens qui n’ont pas encore entendus, qu’il va falloir accueillir un jour, et qu’on accueillera les bras et le cœur grand ouvert. On va leur dire revenez, revenez la lumière est là. On peut tous en profiter. Marc je voulais te remercier du fond du cœur, tout ce que tu viens de dire, je trouve cela magnifique.

Marc : Évidemment c’est dommage et le jour où on pourra le faire en conférence, avec un piano à queue je jouerai vraiment les musiques. Je ne sais pas si on s’en est vraiment rendu compte aujourd’hui. Mais lorsqu’on écoute Chopin, Rachmaninov c’est imparable. Nous pourrions juste comprendre que ces grands musiciens n’ont eu de cesse, n’ont eu qu’un but c’était d’harmoniser les âmes. Toute la musique n’est pas là pour se divertir, pour impressionner, pour la gloire, c’est du pipi de chat. C’est une guérison d’âme, c’est fondamental tous ces musiciens sont célèbres car ils se sont occupés de nos âmes.

Je voulais te remercier Olivier car  « ces conversations papillon « , le travail que vous faîtes, je ne peux que vous remercier pour cela et me sentir au service. Et à tous ceux qui nous ont écouté pendant ce temps, on vous offre cette interview, c’est à vous, c’est une force prenez la et grâce à elle, on traversera tous.

Cet article est retranscrit en intégralité et réécrit par Joy Jurville, une interview sur la chaine : L’effet papillon de Marc Vella les quatre autres parties vont suivre, n’oubliez pas de commenter, merci