Les champignons et autres plantes hallucinogènes Part.4 religions

Qui fut probablement refoulé ensuite par les religions institutionnalisées

La naissance du sentiment religieux primitif a pu être commun à l’Asie, l’Europe et les Amériques via un chamanisme qui fut probablement refoulé ensuite par les religions institutionnalisées (Cliquez sur le lien Part.3). L’expérience extatique fut, est toujours fondamentale pour l’homme et universelle, mais elle évolua notamment dans les diverses cultures et religions. Il y a un syncrétisme ancestral religieux. Il est illusoire de vouloir retrouver dans l’Histoire un phénomène religieux originel. Les documents archéologiques ne remontent qu’au Paléolithique final. Pourtant durant des centaines de milliers d’années l’homme a pu connaître des expériences de type religieux. Une tradition religieuse immémoriale repose sur l’hypothèse chamanique.

L’humain est un chercheur de vérité, depuis des éons, inlassablement, l’humain n’a de cesse de chercher le transcendantal. La communication qui l’élèvera, qui lui permettra d’évoluer, de trouver des réponses à ses questions, et notamment une aide précieuse …  Le préhistorien français Jean Clottes voit le chamanisme à la base de la peinture pariétale des grottes, monde chtonien. Au Paléolithique Supérieur, les hommes auraient déjà expérimenté des visions extatiques et transes. En bref des états d’une conscience altérée dont Clottes définit trois stades universels car appartenant au fonctionnement du système nerveux humain. Bien que le contenu hallucinatoire soit relatif à la culture. Le chamanisme constituerait la lointaine origine des grandes religions, dont la tradition judéo-chrétienne entre autres.

Le chamanisme constituerait la lointaine origine des grandes religions

 
Depuis la préhistoire, des contacts se sont produits entre les différentes populations, sibériennes, centre-asiatiques, proche-orientales… Plus tard, il y eut des rencontres entre Indo-européens et Sibériens, des influences indo-iraniennes et mésopotamiennes en Asie Centrale, des relations entre la Chine et l’Orient hellénistique, le monde communiquait bien plus que nous pourrions l’imaginer aujourd’hui. Même si la toile n’existait pas, les moyens technologiques qui nous assistent au quotidien. L’homme voyageait, se déplaçait. La quête de découvrir notre chère planète a toujours été un moteur qui a permis une évolution, un échange entre population, un métissage…

 
Que ce soit en temps de paix ou de guerre, les populations se sont toujours déplacées, depuis la nuit des temps. La peur au ventre et l’envie d’aller voir ailleurs ont été des moteurs d’évolution pour les humains depuis des éons. … Il est certain qu’aucune religion n’est une création. Aucun contenu théologique ne fait disparaître le passé, mais se façonne par récupération, fusion, renouvellement des éléments fondamentaux antérieurs.

L’essor des grandes religions historiques

L’essor des grandes religions historiques, dans lesquelles les dogmes écrits fixent le surnaturel, a fait reculer les formes du chamanisme initial. Désormais des castes de prêtres se sont accaparé le rôle d’intermédiaires des dieux omnipotents pour pouvoir contrôler les populations. Les chefs religieux et officiants ont saisi le parti « miraculeux » qu’offraient les effets extraordinaires de certaines plantes ou champignons, une usurpation que les masses ont laissé faire. Et surtout une connexion enthéogène qui permettait un rapport privilégié avec le Un à l’intérieur de soi. Les êtres en ont été honteusement dépossédés.

A l’instar du chamane, le prêtre relie les 2 mondes, la communauté au divin. Il devient notamment le pontife, à savoir, selon l’étymologie des Anciens, le « faiseur de pont ». Qui ne sait encore que le mot religion pourrait signifier «ce qui relie » ?  Et la cérémonie rituelle du partage du vin unit dans une « communion » religieuse.

Selon Michel Butor, on trouve chez Zola une profonde affinité entre le catholicisme et l’alcool : « L’un et l’autre produisent des ivresses, l’un et l’autre se transmettent à l’intérieur du milieu familial. » Le vin ritualisé à l’époque selon Stephen Schillinger et bien d’autres selon les sources qu’il utilise dans son livre « L’Intelligence interdite » était un vin qui contenait des plantes hallucinogènes qui dans leur chimie possédait de la DMT que l’on trouve en abondance sur terre. Ce vin de messe, de rituel ouvrait alors des portes qui aujourd’hui ont été interdites par les dîtes religions. Et les humains en ont été spoliés.