Les champignons et autres plantes hallucinogènes Part.1

3 mars 2022 / medecine-du-monde

Les champignons et autres plantes hallucinogènes Part.1

 

Les Petites fleurs des Dieux appelées communément champignons hallucinogènes

 

jeu de lumière champignons violacés la nuit Part.1-Atlaneastro

 

Les Petites fleurs des Dieux appelées communément champignons hallucinogènes, ont été répertorié  dès 1656 par des missionnaires. Il est vrai qu’ils voyaient derrière tout ce qu’ils ne connaissaient pas le diable. Et ont mené une guerre sans merci à tous ces indiens qu’ils colonisaient. Guerre qui ‘est avérée inutile. Car nous ne pouvons empêcher des êtres qui depuis des générations avaient recours à cette communication avec le végétal. Qui avaient un lien particulier avec notre Mère-Terre. Qu’ils soient  princes, bourgeois ou paysans. Ils connaissaient notamment les champignons. leurs pouvoirs de guérison, de communication avec les mondes subtiles.

Ils ont continué leur rituels en secret, en confortant pour la plupart les prêtres qui avaient des préjugés et une peur de tout ce qu’il ne connaissaient pas. Des évangélistes en terre étrangères qui n’ont pour bon nombre d’entre eux jamais essayé de comprendre les peuples qu’ils essayent de soumettre. Je vous partage des extrait de la littérature de l’époque :

 » En 1656, un guide destinés aux missionnaires rejetait les idolâtries indiennes, dont les champignons, et recommandait leur extirpation. Non seulement des rapports condamnaient Teonanacatl, mais des illustration le dénonçaient aussi. Une d’elles montre le diable encourageant un indien à manger les champignons; sur une autre le diable danse sur un champignon.

 

Montre le diable encourageant un indien à manger les champignons

 

Champignons végétaux et lune Part.1-Atlaneastro

Ils possédaient une autre méthode d’intoxication, qui renforçait leur cruauté. S’ils utilisaient certaines petites choses affreuses…. Ils avaient des milliers de visions, et particulièrement des serpents…. Ils appelaient ces champignons dans leur langue teunamacatlth, ce qui signifie « chair divine », du nom du Démon qu’ils vénéraient.

Mais avant d’expliquer cette idolâtrie, un des prêtres racontait alors. « Je voudrais expliquer la nature des dits-champignons qui étaient petits et jaunâtres, et ramassés par les prêtres et les hommes âgés, nommés ministres pour cette imposture. Ils allaient dans les collines et y restaient presque toute la nuit à sermonner et à faire des prières superstitieuses. A l’aurore, quand une certaine petite brise connue commençait à souffler. Ils se mettaient à les ramasser en leur donnant un statut divin. Lorsqu’ils sont bus ou mangés. Ils intoxiquent, privant ceux qui les ingèrent de leurs sens et leur faisant croire mille absurdités.

Le Dr Fransisco Hernandez, médecin personnel du roi d’Espagne, écrivit que trois sortes de champignons stupéfiants étaient vénérés. Après avoir décrit une espèce mortelle. Il nous dit « les autres lorsqu’ils sont ingérés ne causent pas la mort mais une folie qui parfois dure un certain temps, dont le symptôme est un genre de rire incontrôlable. Enfin ils y en a d’autres qui sans induire le rire, mettent sous les yeux toutes sortes de choses, telles que des guerres et des types de démons. D’autres encore sont très précieux et recherchés par les princes pour leurs fêtes et banquets. Ils sont ramassés pendant des veillées nocturnes, magnifiques et terrifiantes. Ce type est de couleur fauve et plutôt d’un goût mauvais. »

 

Pendant quatre siècles, rien n’a filtré du culte des champignons

 

champignons en tribu Part.1-Atlaneastro

 

Pendant quatre siècles, rien n’a filtré du culte des champignons et on en est même arrivé à douter que ceux-ci étaient réellement utilisés comme hallucinogènes pendant des cérémonies. Les pères religieux avaient tellement bien réussi à pousser le culte dans la clandestinité par leurs persécutions, que pas un botaniste ni un anthropologue n’a jamais découvert l’usage religieux de ces champignons. En 1916, un botaniste Américain proposa finalement une « solution » à l’identification de Teonanacatl. En concluant que ce dernier et le Peyote étaient la même chose. Motivé par un certain mépris ou une certaine incompréhension des chroniqueurs de l’époque et des indiens. Il estimait que les indigènes, pour protéger le Peyotl, donnaient en échange des champignons aux autorités. Il soutenait que les boutons de Peyotl séchés ressemblaient si bien à des champignons séchés que cela pouvait même tromper un mycologue.

Ce n’est qu’en 1930 que l’on a commencé à comprendre le rôle des champignons hallucinogènes au Mexique. Et que la connaissance de leur identification botanique et de leur composition chimique s’est répandue. Vers la fin des années 1930, les deux premières des nombreuses espèces de champignons sacrés furent collectées, et probablement furent associées à une cérémonie moderne. Les travaux de terrain qui ont suivi ont résulté dans la découverte de quelques douzaines d’espèces. La plus importante appartient au genre Psilocybe, dont on a trouvé 12 variétés, sans compter le Stropharia cubensis, considéré parfois comme un Psilocybe. Les variétés les plus importantes semblent être le Psilocybe Mexicana et le Psilocybe Hoogshagenii.

 

Tous ces champignons sont reconnus dans des rites religieux et divinatoires chez les Mazatèques

 

champignon hallucinogène blancs Part.1-Atlaneastro

Tous ces champignons sont reconnus pour être utilisés dans des rites religieux et divinatoires chez les Mazatèques, les Chinantèques, les Chatinos, les Mije, les Zapotèques, et les Mixtèques de Oaxaca, les Nahua et peut-être les Otomis de Puebla, et les Tarascana de Michoacan. Actuellement l’utilisation la plus intensive se fait chez les Mazatèques.

L’abondance des champignons varie d’une année sur l’autre et suivant les saisons. Il peut y avoir des années où une espèce ou une autre est rare ou même absente –leur distribution varie et on ne les trouve pas dans plusieurs endroits à la fois. De plus, chaque chamane a ses champignons préférés et peut ne pas s’occuper du tout des autres. Maria Sabina par exemple, n’utilisait pas Stropharia cubensis, Et certains champignons sont utilisés pour des tâches particulières. Cela signifie que toute expédition ethnobotanique ne devrait pas s’attendre à retrouver le même assortiment d’espèces utilisées à un certain moment, dans une même localité et par les mêmes personnes.

 

L’abondance des champignons varie d’une année sur l’autre et suivant les saisons

 

champignons G. Wasson et sa femme Part.1-Atlaneastro

 

Depuis une trentaine d’années, Wasson et son épouse russe (Valentina Pavlovna) s’étaient pris de passion pour les champignons dans leurs manifestations culturelles, et plus encore pour les espèces hallucinogènes. Leur papier dans Life Magazine relate leur (re-) découverte en juin 1955 de l’utilisation de champignons hallucinogènes dans un village indien des lointaines montagnes de l’Etat d’Oaxaca, au Mexique. Les Wasson décrivent un culte d’adoration des champignons tout empreint d’un syncrétisme religieux mêlant des éléments chrétiens au substrat indien. Ils assistent, et participent en absorbant eux aussi des psilocybes, à plusieurs veladas (scènes de voyance thérapeutique par les champignons) sous la conduite d’une curandera (« guérisseuse ») qui connaîtra une célébrité involontaire, la Mazatèque Maria Sabina (Cliquez sur le lien un article sur Maria Sabina). Le grand mycologue Roger Heim, alors directeur du Museum d’Histoire Naturelle de Paris, accompagne Wasson. Et identifie plusieurs espèces nouvelles de champignons, comme le Psilocybe Aztecorum Heim.

 

Un culte d’adoration des champignons tout empreint d’un syncrétisme religieux

 

champigon 1 amanite tue mouche Part.1-Atlaneastro

Toujours en 1957, les éditions Pantheon Books éditent le premier livre de Wasson. A savoir l’ouvrage fondateur d’une discipline neuve, l’ethnomycologie (qui deviendra l’enthéobotanique) : Mushrooms, Russia and History.

L’article de juin 1957 et le livre déclenchent un intérêt pour les champignons hallucinogènes qui notamment  s’amplifiera sans cesse. La CIA s’en sert pour pratiquer des expériences sur « cobayes » involontaires, avec des objectifs militaires. Les sixties voient l’explosion de la consommation des drogues dites « psychédéliques » et les mesures d’interdiction qui suivent. Les milieux « psy » s’y intéressent dans un but thérapeutique. Sans omettre le très médiatique Timothey Leary qui, tout farfelu qu’il fût. Soulève de beaux lièvres : « Les drogues sont la religion du XXI ème siècle ». « Nous considérons le LSD de la même façon qu’un prêtre catholique considère une hostie », « le royaume des cieux est en vous »…

Dix ans plus tard, R.G. Wasson expose une de ses thèses les plus fondamentales et qui ne laisse aujourd’hui plus aucun doute. Elle est particulièrement convaincante car très solidement argumentée : le fameux Soma de l’Inde védique, cette plante « enivrante » et breuvage d’immortalité célébré dans les hymnes du Rig Véda était un champignon :  » l’Amanite tue-mouches « (Amanita muscaria) . Cet agaric, notamment connu de tous, s’avère psychotrope et hallucinogène. Au départ de cette découverte, Wasson produit une série de travaux plus pertinents les uns que les autres.

 

Ce champignon qui vit en association mycorhizale avec bouleaux et conifères

 

cahampignon Amanite tue mouche Part.1-Atlaneastro

Ce champignon qui vit en association mycorhizale avec bouleaux et conifères était (est encore) utilisé dans le chamanisme des peuples paléo-asiates. L’ethnographie avait décrit son emploi, en Sibérie orientale par exemple. Ainsi les alcaloïdes du champignon ne sont pas détruits par le métabolisme du corps humain. Et leurs propriétés hallucinogènes se retrouvent dans l’urine, qui était donc bue pour récupérer l’effet psychotrope. Cet usage a pu naître de l’observation d’animaux consommateurs d’amanites, surtout les rennes très gourmands de l’urine de leurs semblables. Cependant, les hommes durent aussi bien connaître les champignons par la pratique de la cueillette, pour se nourrir.

C’est au départ de l’Eurasie préhistorique, avec ses forêts de bouleaux, et des populations paléo-asiates que l’Amanite tue-mouches en effet est devenue l’ « herbe d’immortalité » des populations proto-indo-européennes. Ensuite dans l’Inde védique, elle a fait notamment l’objet d’un culte. Mais par le déplacement des peuples notamment plus vers le sud, l’Amanita muscaria s’est faite rare. Et au risque de me tromper, seul son souvenir s’est transmis par l’oralité, puis dans l’écriture, bien que fortement métaphorisé (les Védas). La plante merveilleuse a été remplacée par des substituts botaniques, d’autres plantes ont donc servi de Soma.

 

 

 

 

« Les Papotes Mystiques » et Médiations et Soin Guérisseur

 

photo Joy Indonésie

 

Je continuerai notamment d’enseigner par mes lectures aidée du Tarot, de l’Astrologie, de la thérapie. Et notamment de tous les supports de guérison à ma disposition pour travailler avec tous.
Inlassablement, je vous aiderai à comprendre qu’il est temps d’être enfin vous. D’être et d’accepter la mission que vous êtes probablement venus accomplir ici bas. Et notamment à chercher sans relâche des chemins qui vous permettront d’être lumineux, sereins, confiants et créatifs. N’oublions jamais que nous sommes tous des facettes du Un.

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Les champignons et autres plantes hallucinogènes Part.2 champignon

 

Les champignons et autres plantes hallucinogènes Part.3 hallucinogènes

 

Les champignons et autres plantes hallucinogènes Part.4 religions

 

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Joy Jurville

Psychothérapeute, chercheur en Astrologie et en Tarologie depuis 1981. Je vis mon métier avec passion !

 

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