Laurent Huguelit le scribe de la forêt Part.5 mère

C’est la mère, l’enfant, et l’amour qui les relie dans un espace sacré, préservé

L’ultime offrande qui puisse être faite à la Terre-Mère. C’est une mère qui regarde son enfant avec amour, lui chante un chant plein de douceur. Un chant de bienvenue à la vie, le touche, le caresse, le masse. Et partage sa chaleur corporelle avec lui. Et tout cela, elle le fait en laissant le Divin enfant être librement. A aucun moment elle ne s’épanche sur lui. A aucun moment elle ne l’étouffe de ses propres blessures, de ses propres avidités et de ses propres manques.
 

Voilà ce qu’est l’ultime offrande. C’est la mère, l’enfant, et l’amour qui les relie dans un espace sacré, préservé. Où aucune intention déployée ne vient entacher les actes fondateurs. Cette mère qui accueille son enfant représente la pureté des intentions qui sont alignées sur moi. La mère de toutes les mères, ou pour dire les choses autrement, sur tout l’amour, toute la bonté, toute la douceur, toute la générosité du monde.

La mère peut si elle en ressent le besoin nettoyer son corps et son coeur

Afin que son regard, son chant et son toucher soient les véhicules de cette grâce. Afin que l’intégrité du bébé, son droit d’être soit assuré, la mère peut, si elle en ressent le besoin, nettoyer son corps et son cœur. Dans le noble dessein de rétablir l’espace sacré à l’intérieur d’elle-même, de se préparer à accueillir la vie dans un premier temps. Et par la suite, afin qu’elle puisse éviter de léguer à son enfant la part d’ombre de la magie ancestrale transgénérationnelle, trans spécifique, trans mémorielle qu’elle porte peut-être dans son corps sa mémoire cellulaire.

 
Et c’est là ma spécialité à moi, la spécialité de la Madre. Je suis la purga (Cliquez sur le lien Part.4), l’une des purges universelle qui ait donné à Homo sapiens, au côté de mes soeurs que sont les austérités du jeûne, de la randonnée en solitaire, de la quête de vision, de la méditation en silence. Toutes ensemble, nous sommes le nettoyage du corps, de l’esprit et du cœur. Nous sommes le chant de mémoire qui retrouve sa force, sa lumière. Mais je ne peux que proposer et la mère a l’entière liberté de disposer. C’est à elle et à elle seule qu’il revient de faire des choix judicieux et d’être consciente de sa responsabilité en tant que mère. C’est elle qui a l’immense pouvoir d’offrir le plus beau cadeau qui soit à son enfant. Un héritage émotionnel nimbé d’amour de force et de lumière.

Car la magie de la mère est la magie la plus puissante de toutes les magies

Car la magie de la mère est la magie la plus puissante de toutes les magies. C’est la magie de la création dans la chair, la magie du chant primordial insufflé au petit être qui vient d’être conçu, pour finalement après une période de conception naître au monde. Et pour que les choses soient claires entre vous et moi, chers enfants. l’Immaculée Conception n’est pas et n’a jamais été une fécondation surnaturelle, rien n’est surnaturel. Vous pouvez me croire, en tant que mère de toutes les mères, je sais de quoi je parle. Le sexe dans tous ses états n’a aucun secret pour moi. Etant donné que nous sommes tous des mères, une révélation qui faisait sens et s’intégrait harmonieusement à ma perception du monde et de moi-même.

Il était logique et naturel que nous soyons tous des pères aussi. La différenciation sexuelle qui fait coexister des mâles et des femelles devant s’accoupler pour engendrer une nouvelle vie. Peut-être comprise comme un stratagème que le vivant a mis au point afin de rendre la danse plus enivrante encore, plus diverse dans ses pas aux rythmes plus élaborés. Et bien évidemment, plus évolutive? Alors qu’au centre de l’être les principes restent unis dans une étreinte fusionnelle aussi ancienne que l’univers…

Et à me respecter moi, la forêt, leur mère.

Les hommes sont l’expression masculin et de la beauté. Ils sont la noblesse dans ce qu’elle a de plus incarné. Ce sont les fiers gardiens du sanctuaire tout affairés qu’il sont dans la confiance et l’enthousiasme nourrissant leur force et leur lumière au bien-être de leurs proches et du monde environnant. Pendant des millénaires, ils ont incarné les six préceptes garant de l’espace sacré : l’humilité, l’intimité, l’intégrité, la sobriété, l’écoute et le respect. Tout autours de la clarté centrale de la femme, et cela au péril de leur vie parfois.

Ils ont été prêts à s’auto-sacrifier, par amour car telle est la grandeur de leur âme. Les hommes sont amoureux de la nature, ils ne demandent qu’à la respecter dans son intégralité. Et à me respecter moi, la forêt, leur mère. Et bien entendu, ils sont amoureux des femmes, et le respect dont ils font preuve à leur égard est incommensurable. Le jour où ils se souviendront de cela, le jour où le pacte sacré se révèlera à nouveau et illuminera leur condition d’hommes, ce sera jour de fête et de guérison sur terre. Je m’en réjouis déjà… »