L’Art de se relier par Charles-Marie Dujardin Part.2
22 mai 2023 / medecine-du-monde
Tout l’art de se relier est donc de savoir utiliser notre mental à bon escient
Selon Charles-Henri Dujardin tout l’art de se relier est donc de savoir utiliser notre mental à bon escient pour orienter correctement notre attention et nos efforts. Et de savoir en même temps le déposer ou au moins le mettre en veille. Pour laisser s’exprimer les autres dimensions sensibles de notre être qui participent à notre conscience d’être au monde.
C’est l’art de respirer, de méditer, d’admirer et apprécier, d’être présent à ce qui est. De focaliser son attention, de percevoir et ressentir, d’être ouvert et réceptif à ce qui se manifeste. D’entrer en résonance, l’art d’aimer et se laisser aimer. C’est quitter le « je pense, donc je suis ». Pour tendre vers un « je ressens, donc j’existe ». Et c’est en se ressentant, non pas isolément mais comme relié et faisant partie d’un ensemble plus vaste. Qu’on se remplit de joie et qu’on se sent vraiment vivant.
C’est aussi être capable de saisir les causes et les mécanismes qui nous éloignent de notre capacité à nous relier. Et nous amènent à nous renfermer sur nous-mêmes. Nos préoccupations et nos difficultés du moment, ce qui nous disperse. Et nous emmène vers la tentation d’autre chose, nos blessures du moment. Et celles qui se réactivent, les barrières que nous érigeons pour nous en protéger. Les mécanismes de défense que nous mettons en place. Les masques et postures de façade que nous prenons. Qui sont autant de freins à la création de liens authentiques et profonds.
C’est aussi être capable de saisir les causes et les mécanismes qui nous éloignent de notre capacité à nous relier
Et toute la subtilité de cet art réside certainement dans la manière de savoir aussi rencontrer ces freins. De ne pas nier l’existence et de ne pas nous laisser gouverner par eux. De savoir les contenir à leur juste place. Et de composer au mieux avec. De ne pas projeter et attribuer aux autres ce que nous ne voulons pas voir de nous même. Afin de nous relier de la manière la plus juste qui soit avec ce qui nous entoure. En somme, sortir d’un fonctionnement automatique, réactif et conditionné. Pour aller vers plus de présence et de conscience à ce qui nous anime et à ce qui est.
Le besoin de se relier est par ailleurs un besoin fondamental pour l’être humain (Cliquez sur le lien Part.1). Et notre société consumériste, qui l’a bien compris, nous propose des tas de choses attirantes. Et de substituts auxquels nous relier. Mais sa logique n’est pas de satisfaire durablement nos besoins. C’est au contraire d’en générer de nouveaux. Et de nous amener à en vouloir toujours plus, dans une logique de dépendance et de satisfaction artificielle et temporaire. (cf l’article la Sagesse Interdite)
A nous donc de sortir de nos conditionnements. Et d’utiliser notre intelligence mentale et sensible. Pour savoir distinguer ce qui est authentique de ce qui est artificiel, ce qui est profond de ce qui est superficiel, ce qui est sincère et véritable de ce qui est de la poudre aux yeux et illusoire. Bref, à nous de comprendre où se situent nos besoins véritables. Et d’apprendre à nous relier aux personnes. Et à ce qui nous entoure de la manière la plus saine et appropriée qui soit.
Le besoin de se relier est par ailleurs un besoin fondamental pour l’être humain
A l’image de cet oiseau très symbolique ici en Amérique du Sud, qui m’est justement apparu tout à l’heure au moment où je pensais à tout ceci. Je voudrais appeler cet art de se relier, l’art du colibri. Tel un rayon de soleil ou un arc-en-ciel (également apparus en suivant tout à l’heure, synchronicité ?). Il nous apparaît de manière soudaine et fugace. Totalement insaisissable, dans un battement d’ailes d’une rapidité extrême. Il nous illumine les yeux et nous ravit le cœur. Le temps de butiner une ou deux fleurs, le temps d’un instant qu’on voudrait une éternité. Il focalise toute notre attention. Puis disparaît aussi rapidement qu’il est venu. Nous laissant avec le souvenir de cet instant de toute beauté. Et d’intense connexion avec ce qui est. L’art de se relier intensément. L’art du colibri.
Je voudrais appeler cet art de se relier l’art du colibri
NB : Pour répondre à ceux qui s’interrogent ou qui me demandent ce que je suis parti chercher, pourquoi je fais tout ça. Je leur répondrais exactement cela : continuer à explorer cet art de se relier. Comprendre probablement ce qui m’en rapproche et ce qui m’en éloigne. Et pour cela aller notamment à la rencontre de moi-même et m’éprouver dans mes différentes facettes. Avec le désir de continuer d’apprendre à me relier de la manière la plus juste, la plus sincère, la plus authentique et la plus profonde qui soit à ce qui m’entoure, et à celles et ceux qui souhaitent réciproquement se relier à moi.
C’est certainement là que se situe l’objet de ma quête et de ma recherche de sens. Que j’explore depuis tant de temps et qui guide la plupart de mes choix. Avec mes réussites et mes failles, mes aptitudes et mes insuffisances.
C’est probablement aussi la finalité de ce blog, de ce que je recherche dans le voyage et dans mon travail d’écriture, et que je tente de vous faire partager par mes articles plus ou moins fouillés et réfléchis. J’espère y arriver quelques fois.
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