La nature des transformations psychiques que cause l’ingestion des champignons
« Laissez-moi ici dire un mot sur la nature des transformations psychiques que cause l’ingestion des champignons. Il n’y a aucune commune mesure avec les effets de l’alcool. Nous entrons dans un domaine où le vocabulaire des langues est sérieusement déficient. Il n’existe aucun mot adapté probablement, pour caractériser son état lorsque l’on est, devrait-on dire « champignonné ». Pendant des centaines, ou même des milliers d’années, nous avons pensé à ces choses en termes d’alcool. Et il nous faut maintenant briser ces limites que notre obsession de l’alcool nous a imposées. Nous sommes tous, que nous le voulions ou non, confinés entre les murs de la prison de notre vocabulaire quotidien ».
En faisant attention et en choisissant nos mots, nous pouvons étendre, déformer des concepts connus pour couvrir des pensées ou des émotions légèrement différentes. Lorsqu’un état d’esprit est tout à fait distinct, entièrement nouveau, alors tous nos mots anciens sont inutiles. Comment pouvez-vous expliquer à un aveugle de naissance le fait de voir ?
Dans le cas qui nous occupe, c’est une analogie particulièrement adaptée, parce que vue de l’extérieur,. L’homme « champignonné » présente certains des symptômes objectifs d’une personne saoule. Mais pour autant, tous les mots pouvant décrire l’état d’ébriété depuis l’intoxication (littéralement empoisonnement) jusqu’à tous les lieux communs usuels, tous ces mots sont vains, limités, et péjoratifs. Quelle curiosité que l’homme moderne trouve un certain réconfort dans une drogue pour laquelle il n’a aucun respect. Si nous devons utiliser notre vocabulaire « alcoolique », nous dégradons les champignons et puisque nous sommes peu à les avoir rencontrés (Cliquez sur le lien des conseils de Maria Sabina guérisseuse et poète mexicaine) . Il y a un risque que l’expérience ne soit pas jugée correctement. Ce qu’il nous faut, c’est un vocabulaire apte notamment à décrire toutes les modalités d’une ébriété divine… »
Après avoir reçu 6 paires de champignons pendant la cérémonie
Après avoir reçu 6 paires de champignons pendant la cérémonie, ce participant-novice les mangea (Cliquez sur le lien Part.1). Il eût la sensation que son âme était enlevée à son corps et flottait dans l’espace. Il vit « des motifs géométriques, réguliers, dans des couleurs riches. Qui se sont transformés en structures architecturales, dont la texture était de couleurs brillantes, d’or, d’onyx et d’ébène. Et notamment qui s’étendait au-delà de l’horizon, dans des mesures plus qu’humaines. Les visions architecturales semblaient orientées, semblaient appartenir à… l’architecture décrite par les visionnaires bibliques. » Sous une lune blafarde , « le bouquet sur la table prenait des dimensions et une forme d’un transport impérial, d’une voiture de triomphe, tirées par… des créatures présentes uniquement dans la mythologie. » Propos commentés pat Watson anthropologue.
Les champignons ont eu un usage cérémonial depuis de nombreux siècles. Plusieurs sources anciennes suggèrent que les langages Mayas du Guatemala donnaient des noms de champignons au monde souterrain. Des pierres miniatures en forme de champignons, vieilles de 2.200 ans, ont été retrouvées sur des sites archéologiques près de la ville de Guatemala, et il a été supposé que des pierres-effigies de champignons, enterrées avec un dignitaire Maya, étaient liées aux Neufs Seigneurs du Xibalba, décrits dans le livre sacré Popol Vuh. Plus de 200 statues-champignons ont en fait été découvertes, les plus vieilles datant du premier millénaire AJC. Bien que la majorité soient Guatémaltèques, certaines ont été déterrées au Salvador et au Honduras, et d’autres aussi au nord que Vera Cruz et Guerrerro au Mexique. Il est maintenant clair que quelque fût l’utilisation de ces « pierres-champignons », elles indiquent l’ancienneté de l’usage sacré des champignons hallucinogènes.
Les champignons ont eu un usage cérémonial depuis de nombreux siècles
Une magnifique statue de Xochipilli, Prince Aztèque des Fleurs, du début du 16e siècle, a récemment été découverte sur les pentes du volcan Popocatepetl. Sa figure est en extase, comme en train d’avoir des visions; sa tête est légèrement avancée, comme s’il entendait des voix. Son corps est gravé de fleurs stylisées qui ont été identifiées comme des plantes sacrées, la plupart psychotropes. Le piédestal sur lequel il est assis est décoré de motifs représentant des coupes du chapeau du Psilocybe Aztecorum, un champignon hallucinogène qui pousse uniquement sur les pentes de cevolcan. Xochipilli représente donc assurément non seulement le Prince des Fleurs Psychotropes, mais également celui des champignons qui, dans la poésie Nahuatl, étaient appelés « fleurs » ou « fleurs qui intoxiquent ».
Les champignons psilocybins ont-ils été employés comme hallucinogènes magico-religieux dans le Nouveau Monde ? La réponse est probablement affirmative. Une espèce de Psilocybe et peut-être aussi de Stropharia sont utilisées aujourd’hui dans les alentours de l’ancien centre cérémoniel Maya de Palenque, et on a remarqué l’usage de champignons hallucinogènes le long de la frontière entre le Chiapas au Mexique et le Guatemala.
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