Maria Sabina est érigée comme représentative d’un savoir collectif
Maria Sabina est érigée comme représentative d’un savoir collectif, jusqu’alors nié ou déprécié, et dont à présent la valeur est reconnue. Pour Juan Gregorio Regino (1993 : 132-133), poète mazatèque de la zone basse. Les prières de Maria Sabina sont exemplaires de la « grande beauté expressive de la tradition orale indienne ». En tant que représentante de la littérature orale, son nom est repris pour un concours de poésie. » El Premio María Sabina « , promu par des instituteurs bilingues, impulsant l’écriture de l’oralité, propre à l’écriture indienne.
Les assertions contradictoires dont Maria Sabina est l’objet
Les assertions contradictoires dont Maria Sabina est l’objet révèlent la réalité en mouvement qu’elle est censée représenter. Réalité dont certains craignent néanmoins la disparition. Son allégation permet de baliser les limites parfois floues entre le groupe et les mondes de plus en plus présents de l’Occident. Alors même que s’y fait sentir l’intrusion de la « culture moderne ». Les représentations occidentales liées à la « chamane », en tant qu’« Indienne archaïque » d’un autre temps, trouvent donc toute leur résonance pour certains membres de la communauté. Alors que ceux-ci ressentent un épuisement d’une transmission spontanée de la tradition dans le temps du « progrès ». Mais le « progrès » n’est pas le lot de tous. « L’Indienne archaïque » est-elle perçue de la même manière chez les « Gens de poussières ». Les « Gens préparés » et les « gens de connaissance » ? Tour à tour vanté ou déprécié, on peut préjuger que cet emblème ethnique est loin d’être univoque.
Maria Sabina, garante de l’authenticité
Maria Sabina, garante de l’authenticité, est aussi le lieu de la projection des tensions sociales (Cliquez sur le lien Part.1) existant entre les « Gens humbles » et les « Gens de papiers ». Entre les Indiens et l’État, entre les Mazatèques et le monde. C’est à ce titre que l’ethnicité (appréhendée sous l’angle des limites symboliques) et l’identité ethnique, ne sont pas nécessairement en phase. Si Maria Sabina constitue un emblème ethnique « positif ». Cela n’implique pas pour autant que les identités des membres du groupe soient à son image. Mais le fait que cet objet culturel soit la cible de jugements contraires. Et de débats entre les habitants de la Sierra ne prouve-t-il pas que Maria Sabina réfère à une réalité toujours vivante, sous-tendue par des pratiques diversifiées ?
La cérémonie moderne des champignons est une séance d’une nuit entière, qui peut comprendre un rituel de soins. Des chants accompagnent la plus grande partie de la cérémonie. L’intoxication est caractérisée par des visions fantastiquement colorées dans un mouvement de kaléïdoscope. Et les pratiquants reçoivent notamment des enseignements clairs et précis. La transe générée par les Plantes Médecine, ces fameux champignons, est un cadeau pour celle ou celui qui la reçoit.
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