Le Chili aura probablement joué un rôle capital dans la découverte de l’art poétique
Le Chili aura probablement joué un rôle capital dans sa découverte de l’art poétique. Jodorowsky le dit lui-même dans Psicomagia que ce pays est hautement poétique. Force est de constater que des figures comme Pablo Neruda, Raúl Zurita ou Gabriela Mistral le démontrent chaque jour encore.
En 1939, Alejandro Jodorowsky s’installe à Santiago avec sa famille et quitte alors Tocopilla. Durant cette période, il rencontre des jeunes artistes qui deviendront eux aussi des auteurs reconnus en Amérique latine. Le poète Enrique Lihn, qui a exercé son art au Chili et à Cuba notamment, est rapidement devenu son ami. Tous deux se sont livrés à des jeux poétiques pour certains que l’on voit mis en scène dans Poesía sin fin. Ces actes mêlant poésie et performances sont des expérimentations que Lihn et Jodorowsky baptisent « actes poétiques ». Dans Poesía sin fin, Enrique Lihn, interprété par l’acteur Leandro Taub, occupe notamment un rôle important dans cette période d’adolescence chez Jodorowsky. Psicomagia, est une autobiographie sur sa vie, dans laquelle on perçoit les échos dans le film Poesía sin fin, on y lit cette complicité en ces termes :
J’avais la chance d’avoir le même âge que le célèbre poète, Enrique Lihn, aujourd’hui décédé. Un jour, avec lui et quelques amis, nous avons trouvé dans un livre sur le futurisme italien une phrase éclairante de Marinetti : « La poésie est un acte ». À partir de cet instant, nous avons notamment décidé de prêter plus attention à l’acte poétique qu’à l’écriture. Pendant trois ou quatre ans, nous nous sommes dédiés à la réalisation d’actes poétiques. D’ailleurs, nous y pensions toute la journée.
Ces actes mêlant poésie et performances que Lihn et Jodorowsky baptisent actes poétiques
Alejandro Jodorowsky et Enrique Lihn se dédiaient à des actes poétiques par conséquent, qui consistaient à rendre leurs gestes et leurs journées plus sensibles à l’environnement, diffusant ainsi l’art au-delà des simples vers. Jodorowsky prend en exemple cet acte marquant que l’on retrouve à l’écran en 2016 dans Poesía sin fin
» Por ejemplo, Lihn y yo decidimos un día caminar en línea recta, sin desviarnos nunca. «
Par exemple, Lihn et moi avions décidé de marcher en ligne droite sans jamais dévier notre trajectoire. Nous marchions sur une avenue face à un arbre. Au lieu de le contourner, nous avons grimpé à l’arbre pour continuer notre conversation.
Jodorowsky a hérité son besoin de libération poétique et artistique d’un autre poète chilien, disparu en 2018, Nicanor Parra. Ce professeur de mathématiques et poète est devenu une figure primordiale dans le panorama littéraire chilien. La figure de l’anti-poète qu’a créée Nicanor Parra a séduit probablement le jeune poète Alejandro. Pour Parra, qui rompt avec la figure nationale de Pablo Neruda, la poésie était partout, même dans les choses les plus simples, voire les plus insignifiantes. Au début des années 1950, à Santiago, Parra, Lihn et Jodorowsky ont joint leur créativité pour élaborer néanmoins des œuvres murales, composées de collages de journaux ou de poèmes, intitulées les « Quebrantahuesos ». Ce terme unit le vocable « quebrar » signifiant « briser », et « huesos », traduction du substantif « os ». Ces affiches murales éphémères étaient destinées à attirer notamment le regard des passants qui marchaient dans les rues de la ville. Entre l’information et le poétique, Lihn, Jodorowsky et Parra entendaient bien détruire les barrières et se jouer des journaux de l’époque en les imitant, à la manière du pastiche.
Je ne crois pas en la révolution politique, je crois en la révolution poétique
Alejandro Jodorowsky a alors véritablement pensé la poésie comme une pratique artistique mais aussi comme un acte, un art qui doit être vécu et expérimenté, qui le guide dans ses productions. Comme il le dit dans son anthologie poétique : « Je ne crois pas en la révolution politique, je crois en la révolution poétique »
Dans ses productions cinématographiques, la poésie naît avec les mouvements, les couleurs et les références. Dans La Montagne sacrée, Jodorowsky laisse s’échapper des oiseaux du torse des morts pour, semble-t-il, symboliser l’âme. L’ambiance du film tout entière laisse suggérer une poésie omniprésente. En se transformant en un poète guide à la fin du film et à la manière d’un performeur, Jodorowsky le réalisateur porte à l’écran Jodorowsky le poète. L’union entre l’art poétique et l’art cinématographique apparaît très simplement dans le nom du film Poesía sin fin, poésie sans fin, sans bornes donc. Poesía sin fin embrasse totalement ce désir d’unir chaque œuvre, chaque production et chaque art autour de la poésie.
« Les Papotes Mystiques »
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